Comment apprendre le parachutisme en 5 étapes

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En fonction du temps dont vous disposez, du budget que vous voulez consacrer, et de la solidité de vos nerfs, vous avez trois possibilités pour votre premier saut : le saut en tandem, le saut en ouverture automatique (SL = static-line) et le saut accéléré en chute libre (AFF = accelerated freefall)

NB : en France, la méthode AFF est remplacée par la méthode PAC, plus rapide mais assez semblable (sans entrer dans les détails)…

Ces méthodes diffèrent par le fait que certaines sont destinées à vous donner un premier aperçu du parachutisme, tandis que d’autres commencent par une formation complète au sol et vous plongent directement dans le bain, sur la route, pour devenir un parachutiste confirmé.

A vous de voir ! Pesez les pours et les contres de chaque méthode. Mais rassurez-vous, quoique vous décidiez, vous ne le regretterez pas ! Vous vous amuserez comme un fou, élargirez vos horizons et repousserez vos limites. Vous ne verrez plus jamais le ciel de la même façon !

* Le saut en tandem comporte juste une "mini formation" ou briefing d’une vingtaine de minutes avant le saut.

Le saut en tandem

Le saut en tandem est très populaire pour effectuer un saut de découverte. Il permet aux curieux et aux élèves potentiels de découvrir les sensations du parachutisme, sans le stress des méthodes AFF et SL.

Le saut en tandem est souvent pratiqué comme un « one-time fun jump », mais il est souvent à l’origine de vocations de parachutistes, tant l’essayer, c’est l’adopter !

Le saut en tandem par définition consiste en sauteur expérimenté appelé le « Tandem master » et le passager. Le Tandem master se positionne derrière le passager et utilise un matériel de parachutisme dimensionné pour supporter deux personnes en toute sécurité. Le passager, lui, porte un harnais spécialement conçu qui est attaché par quatre points de fixation sur la face avant du moniteur.
Un saut en tandem comporte entre 45 et 60 secondes de chute libre, suivies de 4 ou 5 minutes de balade sous voile avant l’atterrissage.

Le saut en tandem apporte parfois une solution de repli pour les âmes aventurières qui ne répondent pas aux conditions physiques nécessaires pour les autres sauts. En se reposant sur les compétences du tandem master, elles pourront alors expérimenter l’ivresse de la chute libre.

Vous ne sauterez pas avec le premier parachutiste venu ! Les moniteurs tandem sont des parachutistes expérimentés qui comptent au minimum mille sauts (500 sauts dans certains pays comme en Allemagne), qui ont suivi une formation théorique et pratique et qui ont passé des examens.

La progression traditionnelle en ouverture automatique (SL = Static line)

Cette méthode d’origine militaire a continuellement évolué ces dernières trente années vers une méthode pratique d’entraînement pour les parachutistes sportifs.

L’élève reçoit une formation au sol de 4 ou 5 heures et est ensuite amené à l’altitude approximative de 1200m pour son premier saut. Celui-ci consiste en une sortie « stable » de la porte latérale de l’avion.

Dès que l’élève quitte l’avion, son parachute principal est déployé sous l’action d’une sangle (static line) reliée à l’avion. L’élève vivra alors ses deux premières secondes de chute jusqu’à l’ouverture complète du parachute.

Les sauts en ouverture automatique suivants nécessitent quinze minutes de préparation.
Après deux sauts concluants, l’élève sera exercé à tirer lui-même sa poignée d’ouverture en position stable. L’élève fera alors 3 sauts en ouverture automatique supplémentaires, pendant lesquels il démontrera son aptitude à tirer sa poignée d’ouverture de simulation, en quittant l’avion. L’ouverture est toujours opérée par la sangle. L’élève est alors prêt pour effectuer sa première sortie réelle en chute libre.

La première chute libre est dite « clear and pull », ce qui signifie que l’élève sort de l’avion et initie immédiatement la séquence d’ouverture en tirant sur sa poignée. La deuxième chute libre aura un délai de 10 secondes.

Les sauts suivants seront effectués à des altitudes de plus en plus élevées avec des délais de plus en plus grands. Après avoir effectué 25 chutes libres et avoir réussi quelques tests pratiques, l’élève reçoit le brevet A et est débarrassé de son statut d’élève.

La progression accélérée en chute libre (AFF = Accelerated freefall )

Le programme AFF a été créé en 1982 comme processus d’apprentissage accéléré, comparé à la méthode traditionnelle (SL). Ce programme donne un goût direct et réel de ce qu’est le parachutisme sportif.

La formation au sol est un peu plus longue que celle proposée pour la progression traditionnelle parce que l’élève effectue directement une chute libre de 50 secondes à son premier saut.

L’élève quitte l’avion à une altitude approximative de 4000M accompagné de deux instructeurs AFF qui l’assistent pendant la chute libre. Les deux instructeurs tiennent l’élève de la sortie de l’avion jusqu’à l’ouverture du parachute et l’aident à se stabiliser, à simuler des « poignées témoin » (simulation du geste d’ouverture), à contrôler l’altitude, etc. L’élève ouvre alors son parachute à une hauteur de 1500M.

Le programme officiel de la progression AFF est constitué de 7 niveaux :

Les trois premiers niveaux (Level 1, 2 et 3) nécessitent deux moniteurs AFF pour accompagner l’élève. Ces sauts se concentrent sur l’apprentissage des notions de base de la sécurité, avec prise de conscience de la hauteur, la position du corps, la stabilité en chute, et l’ouverture du parachute à l’altitude prévue.

Durant le saut de niveau 3, les moniteurs lâchent l’élève pour la première fois, pour qu’il vole par lui-même.

Les niveaux 4, 5, 6 et 7 nécessitent un seul moniteur AFF (moins cher donc !) et apprennent à l’élève les bases des mouvements comme les tours, les saltos avant et arrière, la dérive (déplacement en avant), l’appontage de quelqu’un d’autre, les sorties en boules, etc.

Chaque niveau nécessite normalement un saut et 45 minutes de préparation au sol.
Après avoir effectué avec succès les exercices imposés d’un niveau, l’élève peut passer au niveau suivant.

Après avoir terminé avec succès le niveau 7, les élèves entrent dans un programme moins stricte où ils sautent seuls avec l’encadrement de coachs qui les aident à améliorer leurs positions et manœuvres, de plus en plus complexes. Une fois les 25 sauts atteints, l’élève est prêt pour le brevet A.

Une fois titulaire du brevet A, le nouveau parachutiste est libre de sauter où il veut, pourvu qu’il respecte les règles élémentaires de sécurité qui lui ont été enseignées.

Pour plus d'info sur les brevets, consultez la page qui y est consacrée.

NB : En France, le brevet A est obtenu après la quinzième chute libre, contrairement au système international.

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